Je crois que nous nous plaçons sur des plans différents. En France, les rendements sont de bonne qualité et un taux de 85 % constitue en fait un équilibre économique : si nous voulons atteindre un point de plus, la vente de l'eau correspondante ne financera pas les coûts de cet investissement. À partir de ce niveau, il y a un écart important entre les investissements nécessaires et le gain attendu.
La question de la ressource en eau se pose globalement avec moins d'acuité en France que dans d'autres pays, comme l'Australie ou l'Afrique du Sud, si bien que le rendement n'est pas appréhendé de la même manière. La barrière du coût économique n'est pas la même quand la ressource est rare, car il est inutile de rappeler que l'accès à l'eau est vital pour la population. Je rappelle aussi que, lorsque nous étions prestataires de services à Paris, nous avions atteint un rendement de 95 %, ce qui est évidemment lié, en partie, à la densité de population.
Je le redis, nous sommes des prestataires de services, nous donnons des chiffres. La question du rendement en France revient en fait à faire un choix politique.