Les conséquences de la décision chinoise ont été très claires : des volumes qui n'ont pas de valeur ont inondé les marchés européens et américains, les prix se sont effondrés. Ces volumes ont pratiquement tous été incinérés.
En ce qui concerne le plastique, je vais simplifier, en disant que tous les industriels veulent du plastique vierge transparent, quitte à ajouter ensuite des colorants ce qui rend le recyclage compliqué et plus onéreux. Nous avons lancé des études à ce sujet, mais nous ne pouvons pas faire de miracle ! Il revient aux producteurs de réfléchir...
Les plastiques ne se recyclent pas à l'infini, si bien que nous devons absolument travailler sur le recyclage chimique. Nous avons une usine pilote en Angleterre sur ce sujet. Actuellement, le coût économique est élevé et ce type de recyclage n'est pas rentable.
Les nouvelles techniques de traitement, notamment les membranes, permettent de prendre en compte les nano-plastiques, mais cela nécessite de construire les usines différemment. Les stations françaises, souvent construites il y a 25 ou 30 ans, à l'époque en périphérie de villes, se trouvent désormais en zone urbaine, ce qui pose des difficultés en termes d'évolution. Les techniques existent, mais elles ont un coût.