Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation.
Monsieur le ministre, « du jamais vu » : c’est ce que les agriculteurs nous ont dit après avoir constaté les dégâts considérables provoqués par la grêle dans notre département. Ces dégâts ne concernent pas seulement la Drôme : je souhaite associer à cette question mes collègues de l’Ardèche, de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Ces départements n’ont pas eu l’honneur de votre visite, mais ils ont également été durement touchés.
C’est toute une économie qui est mise à mal. Les agriculteurs et les viticulteurs ont besoin de la solidarité nationale, faute de quoi ils mettront la clé sous la porte.
Vous avez annoncé que l’État allait reconnaître l’état de catastrophe naturelle et déclencher le dispositif des calamités agricoles pour ces départements. C’est indispensable, mais c’est loin d’être suffisant pour venir efficacement en aide à ceux qui ont tout perdu, monsieur le ministre ! La déclaration de l’état de catastrophe naturelle n’a de sens que pour les agriculteurs qui sont assurés ; or tous ne le sont pas – tant s’en faut ! –, en raison du coût prohibitif des primes d’assurance. Quant à l’indemnisation des calamités agricoles, elle exclut nombre de situations.
Monsieur le ministre, si l’État ne procède pas au cas par cas et n’accompagne pas plus largement les agriculteurs, nous assisterons à des faillites. Que comptez-vous faire de concret et d’efficace pour répondre à toutes les situations de détresse ?