Je vous remercie tous deux de votre diagnostic et de votre analyse. Toutefois, je regrette de ne pas avoir entendu le terme de ruralité dans vos exposés. Or, elle doit être prise en compte. L'échelon communal fait sens par rapport à un territoire.
Romain Pasquier a rappelé le coût des 36 000 communes françaises. Je regrette que nous ayons tendance à pointer ce coût alors que nous n'avons pas en France une culture d'évaluation des politiques publiques, particulièrement en matière d'aménagement des territoires.
Mon département compte 800 communes. L'idée d'y imposer un seuil minimal de 1 000 habitants pour une commune de plein exercice aurait des conséquences sur l'exercice de la démocratie : le besoin de proximité est réel.
À l'occasion du débat sur la loi NOTRe, j'ai organisé des réunions thématiques dans mon département. Je citais souvent l'exemple de Ployart-et-Vaurseine, une commune de 18 habitants. Le coût d'un tel territoire est limité car il s'y organise une importante solidarité. Elle n'existerait plus si l'échelon était supprimé au profit d'une gestion par l'intercommunalité. Je comprends qu'il faille rationaliser le système et définir les missions des communes. Toutefois, je souhaite que soit démontré leur coût réel.
Au sortir de la crise que nous avons connue, j'estime qu'il faut conserver notre modèle français, ses territoires et ses traditions. Le coût est moindre par rapport au gain. Citons l'exemple des canicules et la solidarité locale qui s'est organisée dans les petites communes. J'estime que le modèle métropolitain n'est pas la voie utile.