Intervention de Roger Karoutchi

Réunion du 26 juin 2019 à 14h30
Clarification de diverses dispositions du droit électoral — Articles additionnels après l'article 4 suite

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Le rapporteur parle de 2014, mais, en septembre 2017, lorsque je suis tranquillement allé à la commission de propagande, le magistrat qui a examiné mes documents – heureusement, ils n’avaient pas encore été envoyés ! – m’a dit : « Oh là là ! Votre cravate est rouge, votre chemise est blanche, votre costume est bleu… » Je lui ai répondu que ma cravate n’était pas vraiment rouge – vous m’imaginez avec une cravate rouge, de quoi j’aurais l’air ? Il n’en a pas démordu, et, quand je lui ai demandé ce que je pouvais faire, il m’a dit de demander à mon imprimeur s’il pouvait faire en sorte que le rouge devienne bordeaux… Heureusement, les techniques modernes le permettent.

Voilà où on en est ! Les choses n’ont donc pas beaucoup changé depuis 2014. Le magistrat m’a bien dit qu’il ne refuserait pas mon document si je m’engageais à modifier la couleur de la cravate… Je lui ai répondu que je m’engageais surtout à ne pas porter la Légion d’honneur, dont la bande est rouge, ce qui pourrait m’être reproché…

Je ne suis pas hostile à cet amendement, qui permet d’inscrire dans la loi le fait que le magistrat et la commission doivent être raisonnables. Il est assez logique de faire en sorte que les candidats n’entretiennent pas la confusion, en jouant sur le tricolore qui peut rappeler l’emblème national ou le drapeau. Mais où va-t-on, si on doit vérifier en permanence la couleur de sa cravate ? D’ailleurs, j’ai compris la leçon : je ne porte de cravate rouge sur aucun de mes documents ou affiches, elles sont dorénavant bleues !

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