Intervention de Jean Louis Masson

Réunion du 26 juin 2019 à 14h30
Clarification de diverses dispositions du droit électoral — Article 5

Photo de Jean Louis MassonJean Louis Masson :

Je veux d’abord rebondir sur l’amendement que notre collègue a retiré.

Le problème, ce n’est pas de faire payer le routeur qui n’a pas fait son travail ou de rémunérer les postiers. Le vrai problème, c’est le candidat qui est spolié, parce qu’on a perdu ses professions de foi ou ses bulletins de vote, qu’aucun électeur n’a donc reçus. Il n’y a jamais eu de jurisprudence conduisant à l’annulation d’un scrutin pour ces raisons. On oppose toujours l’écart de voix, mais c’est sûr qu’il y a un écart si la profession de foi ou le bulletin de vote n’arrive pas. Cependant, les tribunaux n’en tiennent jamais compte. C’est le candidat qui est in fine victime.

J’en viens à l’article 5.

Je suis contre le fait de mettre des photos, et je suis scandalisé qu’on puisse parler de dérogation au profit des candidats qui ont vocation à être élus présidents de telle ou telle collectivité. On ne peut pas les connaître avant les élections ! Lors d’une élection départementale, on ne sait pas qui sera candidat à la présidence. Comment on définit le futur candidat avant même une organisation spécifique de dépôt des candidatures ? On ne sait pas…

Il est donc hors de question que je vote pour cet article s’il reste ainsi rédigé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion