Je salue le noble discours de gauche de M. Antiste.
À plusieurs reprises, il a été question de la restauration scolaire. Madame Lavarde, vous êtes, comme moi, une élue des Hauts-de-Seine, département qui a externalisé la totalité de la restauration scolaire : il n’y a plus de service public de la restauration scolaire dans les Hauts-de-Seine. Les enfants mangent-ils mieux aujourd’hui ? Non, au contraire ! Ils sont régulièrement privés de repas, sans que l’on sache réellement pourquoi.
Dans le même ordre d’idées, monsieur de Belenet, la situation dans les transports en commun, que j’emprunte tous les jours, est particulièrement difficile en ce moment, parce que là aussi le service public tend à disparaître. À plusieurs reprises, le Sénat a apporté des restrictions fortes au droit de grève des agents de la RATP. Qu’est-ce que cela a changé en termes de continuité du service public ? Rien ! On en vient aujourd’hui à regretter les grèves, durant lesquelles on pouvait au moins s’organiser. La dégradation du service public est telle que la mère isolée que vous évoquiez éprouve chaque soir l’angoisse de ne pas être rentrée à temps pour récupérer ses enfants à l’école !
Le problème tient donc non pas au fait que des agents tricheraient, comme le dit le président Bas, mais à une dégradation absolument majeure du service public. Aujourd’hui, les usagers réclament la continuité du service public tous les jours, pas seulement en période de grève !