Je parle selon mon expérience martiniquaise, tout en sachant que la situation diffère à La Réunion. Des potentialités régionales importantes existent néanmoins.
Quant à France Ô, je regrette profondément sa disparition. De 1994 à 1998, quand j'étais à la Direction générale de RFO, une fenêtre invraisemblable existait sur France 3, le samedi matin de 11 heures à midi, avec le magazine Outre-mer. Nous nous débrouillions avec trois francs six sous pour ce qui était la seule ouverture sur l'outre-mer de la télévision publique. Je crains que nous ne soyons très rapidement ramenés à cette situation, pitoyable. France Ô donnait une possibilité formidable pour traiter les sujets ultramarins. Ma collègue soulignait toutefois que des sociétés nationales produisaient ou coproduisaient les programmes en laissant peu de place aux producteurs locaux. Peut-être faudrait-il un rééquilibrage. Il s'agit néanmoins d'une fenêtre formidable.