Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la France compte aujourd’hui 1, 3 million d’associations et 13 millions de bénévoles. C’est une richesse extraordinaire. Je le mesure chaque jour dans mon département où il existe une réelle dynamique associative.
J’ajoute que le nombre de personnes souhaitant s’engager ne cesse d’augmenter. C’est une bonne nouvelle : cela veut dire que la France sait se montrer solidaire.
Cette solidarité, il faut l’encourager, surtout dans une société où les rapports interpersonnels peuvent parfois être violents, où les repères de notre modèle démocratique sont bousculés, où le relativisme a cassé tous les repères existants et où l’individualisme est croissant.
Tocqueville définit ainsi l’individualisme dans De la démocratie en Amérique : il s’agit du « désintérêt pour les affaires publiques » et de « l’amour des jouissances matérielles ». Cet individualisme menace la responsabilité politique du citoyen à l’égard du bien commun. C’est ce contre quoi nous devons lutter et c’est ce que permet justement l’engagement associatif : bâtir une société plus solidaire, active, concrète, au plus près des réalités quotidiennes. J’imagine que nous partageons tous ce constat.
Avec cette proposition de loi, qui vise à améliorer la trésorerie des associations, on ne peut s’empêcher de penser que le Gouvernement se lance dans une opération de séduction à l’égard du monde associatif.