Monsieur le sénateur, vous évoquez une action menée par une association bien connue à Grenoble visant à se présenter dans une piscine municipale vêtue d’un burkini, tenue de bain interdite en application du règlement intérieur de cette piscine, comme c’est le cas dans la plupart des piscines publiques du territoire national, essentiellement pour des raisons relatives à l’hygiène et à la sécurité. Le maire est chargé de veiller à la bonne application de ces règles.
Toutefois, vous avez raison de le souligner, ne soyons pas naïfs, cette action est d’abord un acte militant à grand renfort de communications de presse. C’est aussi une provocation, pour voir jusqu’où vont les limites de notre République, jusqu’où nous sommes capables de résister.
Il nous faut résister face au communautarisme et au repli identitaire. Nous devons être droits dans nos bottes et solides dans nos valeurs. Je pense bien sûr au respect des libertés individuelles et de la liberté de culte, mais aussi à celui du principe de laïcité et de l’ordre public.
Face à ce type de comportements, partout dans les quartiers victimes de replis identitaires et de communautarisme, qui en souffrent, nous avons lancé dans le cadre du plan interministériel de prévention de la radicalisation de nombreuses actions de contrôle de lieux, d’individus et de structures associatives. Partout où ces contrôles sont effectués il y a des fermetures de lieux de culte ou de débits de boisson. Nous fermons également des écoles hors contrat.