Monsieur le sénateur Yung, les faits que vous avez évoqués ont été constatés aujourd’hui par l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’Iran a rompu à deux reprises les accords de Vienne, à la fois par l’augmentation du stockage d’uranium faiblement enrichi, limité à 300 kilos, ainsi que par l’augmentation du taux d’enrichissement de l’uranium, au-delà de 3, 67 %.
Si ces dépassements, constatés par l’AIEA, sont légers, ils entérinent néanmoins une rupture. Avec mon collègue britannique, Jeremy Hunt, et mon collègue allemand, Heiko Maas, nous avons publié aujourd’hui un communiqué sur ce point.
La situation, mesdames, messieurs les sénateurs, est très préoccupante. C’est une mauvaise réaction iranienne à une mauvaise décision américaine, celle de se retirer du JCPoA, soit l’accord de Vienne, et celle d’avoir remis en place des sanctions et, surtout, de leur avoir donné une dimension extraterritoriale en y intégrant de nombreux partenaires commerciaux de l’Iran.
Face à une telle situation, que faut-il faire ? Il convient de tout mettre en œuvre pour créer un espace de dialogue. C’est la raison pour laquelle le Président de la République s’est entretenu samedi avec le Président Rohani et hier avec le Président Trump. En effet, cet espace de dialogue peut être proposé par les signataires, dont nous sommes, mais aussi par les Américains, bien qu’ils ne soient plus signataires – ils peuvent faire les gestes d’apaisement nécessaires. La mission du conseiller diplomatique que le Président de la République vient d’envoyer à Téhéran est bien d’essayer d’ouvrir un espace de discussion, …