Intervention de Pascal Savoldelli

Réunion du 9 juillet 2019 à 14h30
Amélioration de la trésorerie des associations — Article 3 bis

Photo de Pascal SavoldelliPascal Savoldelli :

Je ne relancerai pas le débat sur la suppression de la réserve parlementaire. À l’époque, j’étais vice-président aux finances dans mon département. Je peux vous dire que la majorité des courriers que je recevais émanaient d’organisations humanitaires et caritatives.

On peut débattre ici du comportement de tel ou tel parlementaire. Moi, dans mon département, je n’avais pas de problème à légitimer telle ou telle demande, mais je sais que tous les courriers dans lesquels les associations nous informaient d’un énorme problème émanaient essentiellement d’associations humanitaires ou caritatives. Je ne sais pas si la situation est la même partout ailleurs, car mon département compte 1, 4 million habitants, mais je vous le dis : l’expérience du pudding, c’est de l’avoir mangé… Voilà comment ça se passait dans mon département pour la réserve parlementaire. Et, vous savez, même à cette époque-là, il n’y avait pas onze députés communistes et six sénateurs communistes dans le Val-de-Marne.

Concernant l’amendement, je vais aussi vous parler de mon département : nous sommes six sénatrices et sénateurs, autant de sénateurs de gauche et de droite, et pas plus l’un que l’autre n’a plus de légitimité à défendre l’intérêt général. Quand on se retrouve dans les réunions, on ne se livre pas à des joutes, on ne fait pas valoir je ne sais quel sens partisan idéologique. On essaie de définir avec le représentant de l’État ce qui relève de l’intérêt général. Ici, certains sujets nous opposent parfois du point de vue de l’analyse ou de la pensée politique, mais nous bénéficions tous de l’expertise des uns et des autres. Excusez-moi de le dire, mais, lorsque je traite de certains sujets, ce n’est pas pareil dans un département comme le mien, qui ne compte pas beaucoup de villes – 49 villes –, mais a 1, 4 million d’habitants et un tissu associatif important. C’est franchement un atout que d’avoir une expertise de qualité de l’ensemble des parlementaires lorsqu’on aborde en réunion une ou deux fois par an la question du Fonds d’aide à la vie associative.

Monsieur le secrétaire d’État, sans vouloir vous taquiner, d’un côté, vous faites l’éloge du grand débat et, de l’autre, vous dites que réunir les parlementaires reviendrait à créer une agora qui ne saurait fonctionner. Mais vous avez été bien contents de trouver les élus pour organiser des réunions ! Vous ne pouvez pas tenir deux langages différents selon le moment, qui plus est à l’endroit des parlementaires !

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