Intervention de Alain Milon

Commission des affaires sociales — Réunion du 17 juillet 2019 à 9h05
Audition de M. Thierry Breton en vue du renouvellement de son poste de directeur général de l'institut national du cancer inca

Photo de Alain MilonAlain Milon, président :

Mes chers collègues, nous accueillons ce matin M. Thierry Breton, inspecteur général des affaires sociales, directeur général de l'Institut national du cancer depuis août 2014. M. Breton est candidat au renouvellement de ses fonctions et, en application de l'article L. 1451-1 du code de la santé publique, sa nomination doit être précédée de son audition par les commissions compétentes du Parlement.

Votre audition intervient à un moment charnière pour l'INCa. Le troisième plan cancer arrive à échéance cette année et, à la suite de l'adoption de la loi du 8 mars 2019 sur les cancers pédiatriques, l'INCa devra dessiner les grandes lignes d'une stratégie non plus quinquennale mais décennale de lutte contre le cancer.

Votre institut a publié en avril son dernier rapport d'évaluation du troisième plan cancer : il sera intéressant de vous entendre sur les grandes réussites de ce plan et le chemin qui reste à parcourir pour les dix prochaines années.

Dans la perspective du projet de loi sur la bioéthique, j'aimerais également vous entendre sur le développement de l'intelligence artificielle en cancérologie : la France investit-elle dans la mise au point d'outils algorithmiques au service de la médecine prédictive ? L'intelligence artificielle, dans le traitement de données génétiques comme d'images médicales, peut-elle aider à mieux prédire l'apparition ou le développement de cancers ? Quelles précautions, selon vous, nous faut-il observer face à ce nouvel outil en oncologie ?

Enfin, les dernières données d'incidence du cancer publiées par Santé publique France font apparaître des tendances en défaveur des femmes, notamment pour le cancer du poumon. Nous progressons certes dans le dépistage, donc dans la prévention secondaire, mais tout semble militer pour renforcer la prévention primaire des facteurs à haut risque oncogène : tabac, alcool, mais également alimentation, obésité ou le papillomavirus humain (HPV). Comment changer, selon vous, les mentalités dans notre pays pour réellement développer la prévention primaire ?

Je vous laisse la parole pour présenter les perspectives que vous envisagez pour l'INCa pour les prochaines années, avant que nos collègues ne vous adressent leurs questions.

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