Intervention de Catherine Deroche

Commission des affaires sociales — Réunion du 17 juillet 2019 à 9h05
Audition de M. Thierry Breton en vue du renouvellement de son poste de directeur général de l'institut national du cancer inca

Photo de Catherine DerocheCatherine Deroche :

Monsieur le directeur général, je veux saluer le travail de l'INCa et dire combien vous êtes pour les parlementaires un partenaire incontournable et très à l'écoute. Je souhaite que cette collaboration puisse se poursuivre.

Vous avez évoqué les missions de coordination. On sait combien il est important d'avoir une agence comme la vôtre, notamment auprès des associations de patients, de plus en plus présentes, mais il est sûrement nécessaire de renforcer la communication, notamment par rapport à votre mission de service, qui est assez peu connue du grand public.

Vous avez dit que vous aviez réalisé 90 % du dernier plan cancer. Sur quoi portent les 10 % restants ?

Vous avez affirmé que les moyens de l'INCa avaient été diminués. Vous souhaitez néanmoins accélérer l'action de l'Institut. Êtes-vous « à l'os » en termes de moyens ? Il est important pour nous de le savoir, alors que nous allons bientôt étudier le PLF.

Vous avez évoqué le dépistage du cancer colorectal et du cancer de la prostate. Pourquoi fonctionne-t-il mieux dans d'autres pays, en particulier concernant le cancer colorectal ? Existe-t-il d'autres nations européennes où le taux de dépistage est meilleur ?

Concernant le cancer du poumon, le directeur de Gustave Roussy, lors des Universités de pharmaceutique, a évoqué un dépistage recourant à un scanner très rapide permettant de déceler des tumeurs précoces, qu'il présentait comme une révolution. L'INCa travaille-t-il sur ce sujet ?

En matière de cancer du col de l'utérus, la vaccination contre le papillomavirus est assez réduite en France et mériterait d'être développée, chez les jeunes filles, mais aussi chez les jeunes garçons.

S'agissant des questions d'Yves Daudigny, on a l'impression que l'évaluation de la HAS est, selon les équipes soignantes, parfois déconnectée de la réalité et qu'il existe une forme d'inégalité territoriale par rapport aux médicaments inscrits en « liste en sus » ou aux tests compagnons - même si la CPAM nous a dit hier qu'elle progressait dans l'évaluation du référentiel des actes innovants hors nomenclature (RIHN).

Concernant la loi bioéthique, on a travaillé l'an passé sur les analyses génétiques sur personne décédée. La ministre a trouvé que le texte était bon, mais a souhaité inscrire ce sujet dans la loi bioéthique. Reste-t-il selon vous des barrières réglementaires par rapport à l'oncogénétique ?

Enfin, on a l'impression que les registres des cancers régionaux sont difficilement financés. Ne faudrait-il pas les prendre en compte au plan national, étant donné leur intérêt non négligeable ?

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