J'aimerais réagir par rapport à deux interventions. D'une part, je tiens à souligner l'inquiétude des petites communes face aux problématiques techniques. En effet, le ministère de la Culture ne dispose pas des moyens propres à lui permettre d'assurer sa mission d'accompagnement.
Je ne peux notamment que constater la faible part dévolue au patrimoine dans les documents d'urbanisme tels que le SCOT ou le PLU. La tendance actuelle se limite à vouloir couper les branches qui dépassent, sans approfondir les sujets. De même, il s'agit aujourd'hui de se cantonner à l'objet plus qu'au développement global. Selon moi, il faut que le patrimoine se replace au centre et devienne un instrument de développement du territoire. Pour ce faire, un interlocuteur politique est nécessaire.
D'autre part, je reviens sur la multiplication des labels qui a été évoquée. Le cadre juridique est clair ; il stipule que les labels sont des dispositifs qui relèvent exclusivement de la compétence de l'État. À côté se développent des démarches volontaires extérieures qui ne peuvent être qualifiées de labels, bien qu'elles s'inscrivent dans un cadre de partenariat avec l'État.
Nous sommes une association qui définit un projet librement. Les critères de notre démarche relèvent de notre seule volonté. À l'inverse, les modalités d'obtention d'un label sont fixées par le législateur. D'ailleurs, je constate que les labels ne tiennent pas compte de l'accueil du public. En somme, notre démarche pourrait être qualifiée de croisement entre un label et une marque.