Le projet de loi de règlement a déjà été rejeté par le Sénat. Certes, il était fidèle à l'autorisation donnée par le Parlement, avec un réel effort de sincérité, qui s'est notamment traduit par l'absence de décrets d'avance, mais il correspondait aussi à des choix budgétaires qui n'ont pas été approuvés par le Sénat. C'est pourquoi ce dernier n'a pas adopté le texte, considérant notamment que le Gouvernement n'avait pas su profiter de la croissance pour faire des réformes et redresser les comptes publics. Avec un déficit de 2,5 % du PIB, alors que le reste de la zone euro est à l'équilibre, notre pays figure parmi les mauvais élèves : la dépense publique en volume continue à augmenter, et vingt des vingt-neuf missions voient leurs crédits s'accroître.
Une commission mixte paritaire s'est réunie ici même le 16 juillet dernier et n'a pas abouti à un accord.
En conséquence, l'Assemblée nationale a adopté le 18 juillet un texte identique à celui qu'elle avait adopté en première lecture. Par cohérence, je suggère que notre commission émette le même vote que le Sénat en première lecture. Aussi, je propose de ne pas adopter le projet de loi de règlement du budget et d'approbation des comptes de l'année 2018.