Vous avez évoqué Russia Today et Sputnik, soi-disant médias, et leur ingérence dans les services d'information français. Ce sont plutôt des organes d'influence, comme le Président de la République les qualifiait il y a un an et demi. Leurs programmes sont élaborés par le directeur du FSB à Moscou et non par les journalistes...
La régulation de l'information est confiée au CSA qui n'a ni les moyens, ni la volonté, ni la puissance de s'attaquer au problème. Si ces soi-disant médias sont des agents d'influence russe, qu'attend-on pour agir, voire pour les interdire ? L'argument de la liberté de la presse n'est pas valable lorsqu'il s'agit d'une guerre des services de renseignement... En arrêtant ces agents d'influence, on contribuerait à la sécurité nationale.
Donald Trump se trompe souvent mais il peut parfois avoir raison - même les montres arrêtées donnent l'heure exacte deux fois par jour. Selon le président de Huawei, il n'y a pas de porte dérobée mais la loi chinoise dément ses dires : toutes les entreprises chinoises doivent collaborer avec l'État chinois, donc avec ses services de renseignement. M. Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, durant des questions au Gouvernement, m'avait répondu avec force langue de bois - M. Xi Xinping était en France... La France prendra-t-elle la mesure du danger et décidera-t-elle de ne pas travailler avec Huawei, comme les États-Unis et d'autres pays ? Cela favoriserait l'émergence d'entreprises européennes sur le même créneau...