Monsieur Malhuret, je n'ai pas grand-chose à enlever à votre constat mais vous demandez à l'État de décider qui est un média. Pourquoi alors ne déciderait-il pas que d'autres structures ne sont pas des médias, et sur quelles bases ? Les membres de Russia Today et Sputnik ont des cartes de presse... C'est un sujet pour les journalistes, même si le problème est réel.
Monsieur Ouzoulias, le logiciel libre est très largement soutenu par mon administration, la direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'État (DINSIC), qui a une influence limitée sur l'ensemble des DSI de l'État, sans relation hiérarchique. La DSI de Bercy doit se coordonner avec la DINSIC. Nous avons fait le choix des logiciels libres, mais ayons une approche pragmatique : il n'y a pas forcément de logiciel libre avec une communauté suffisante pour garantir une qualité de service sur tous les sujets.
Par ailleurs, nous sommes souvent dépassés par les usages : j'ai travaillé pour les précédents Gouvernements. Même si nous proposions un logiciel libre ou ultrasécurisé, les gens qui ont l'habitude d'utiliser autre chose, qu'ils jugent plus pratique, ne vont pas changer. Je suppose que vous avez tous un téléphone chinois, américain ou coréen ? Pourtant, il existe des téléphones français efficaces et fonctionnant sous Android. C'est l'histoire du numérique...