J'aimerais terminer par des propos plus personnels. J'ai eu la chance de participer à des échanges stratégiques avec la Corée du Sud, Taïwan et le Japon. J'ai été accompagné par le sociologue Antonio Casilli, qui a évoqué son travail à propos des fermes à clic présentes dans plusieurs pays comme la Chine ou les Philippines.
Ces entreprises emploient de la main-d'oeuvre très bon marché qui est chargée de cliquer selon les consignes données par le client. Initialement, les grandes marques avaient recours à ce service pour gonfler leur notoriété sur les réseaux sociaux. Peu à peu, leur activité s'est diversifiée, dérivant vers le domaine de la manipulation de l'information.
Je signale l'existence de ces entreprises qui pose la question de l'identité et des objectifs de ceux qui cherchent à propager ce type de contenu. Par exemple, est-ce normal que des milliers d'adresses IP basées en Chine participent aux débats sur la politique européenne ?
Il me semble que ce sujet peut constituer un angle d'intérêt important dans le cadre des travaux menés par votre commission.