Je suis très honoré d'être auditionné au Sénat ; c'est la première fois pour moi. La CPME représente 99 % des entreprises, mais celles-ci ne représentent que 13 % des exportations françaises. Par rapport au Medef, nous sommes donc un peu le petit Poucet... Pour les grandes entreprises ou les ETI, exporter est plus facile : elles sont soutenues par des organisations comme le Medef international, Business France ou la « Team France export ». Mais il ne faudrait pas oublier pour autant les entreprises de moins de vingt salariés. Je suis donc heureux de m'exprimer devant vous. J'en profite aussi pour lancer un appel : n'hésitez pas à nous associer à vos déplacements officiels à l'étranger ! Nos entreprises sont très réactives et très désireuses de gagner de nouveaux marchés. La CPME consent depuis trois ans un effort pour développer l'internationalisation de nos territoires. Des référents internationaux ont été installés. Cela n'a pas été facile. Dans une PME, c'est le chef d'entreprise qui fait tout. C'est lui qui décide ou non d'aller à l'international. S'il ne veut pas se lancer, il sera difficile de le faire changer d'avis avec de simples simulations financières. La dimension humaine est fondamentale. Il faut expliquer, comprendre, écouter le chef d'entreprise si l'on veut le convaincre, lui fournir un accompagnement personnel, lui apporter une formation. Nous devons comprendre les produits ou les processus et apprécier s'ils sont exportables. C'est ce travail de fond que nous menons sur le terrain.