Le Medef est favorable aux traités de libre-échange. Nous les négocions âprement. Nous réclamons depuis toujours des accords ambitieux et équilibrés. Le Medef compte parmi ses membres l'Association nationale des industries alimentaires. Il n'est pas question de sacrifier l'agriculture française au profit des services ou de l'industrie. Nous soutenons le CETA et le traité avec le Mercosur, car ils nous paraissent équilibrés, notamment au regard de l'environnement, avec des quotas pour l'agriculture. Les premiers retours sont positifs. Les exportations européennes ont augmenté de 7 %, en moyenne, entre septembre 2017 et juillet 2018, avec des hausses fortes de 20 % pour la chimie et la pharmacie, de 43 % pour la céramique, de 29 % pour les fruits, de 34 % pour le chocolat, de 11 % pour les vins mousseux, etc. En France, nos exportations ont augmenté sur la même période de 5,3 %, mais beaucoup plus pour les vins, le luxe, l'automobile ou la chimie. Donc le bilan est positif et je n'ai pas entendu beaucoup de critiques de la part des agriculteurs.
Quant à l'environnement, on entend beaucoup de choses : il faudrait produire à proximité du lieu de consommation, car le bilan carbone des importations est négatif à cause des transports. Mais si l'on demande à des pays qui n'ont pas de ressources de produire sur place, le bilan carbone risque d'être beaucoup plus négatif ! Donc, il faut évaluer les conséquences avec précision.