Intervention de François Turcas

Commission des affaires économiques — Réunion du 24 juillet 2019 à 9h35
Refonte du dispositif public d'appui au commerce extérieur- audition

François Turcas, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Auvergne-Rhône-Alpes et vice-président chargé de l'international :

Il n'est pas normal, par exemple, qu'une entreprise ne puisse pas engager un VIE sur place, à la fin de son contrat.

J'ai beaucoup apprécié votre intervention sur la formation et les langues vivantes, madame Lepage. Nous faisons nous aussi de la formation. Quand on se rend dans des classes de troisième, quand on fait visiter les entreprises aux élèves, on crée chez eux un état d'esprit positif et on les incite à se tourner vers l'international. Il faut absolument accroître de telles formations, mais nous sommes très en retard. Le fait d'avoir eu accès, sans faire d'efforts, à des marchés dédiés nous a tués.

Il existe aussi des entreprises françaises qui s'en sortent bien, mais qui refusent de sortir de leur région. Or, en tant que chefs d'entreprise, nous sommes responsables non seulement des gens que nous employons, mais aussi de la pérennité de l'entreprise. À cet égard, des actions doivent être menées. Le rôle des syndicats patronaux est aussi d'éveiller les consciences et de pousser les entreprises vers l'étranger.

J'en viens aux lobbys. Dans notre culture judéo-chrétienne, faire du lobbying ou parler d'argent, cela ne se fait pas. Nous avons honte, mais il faudra que cela change. À une époque, on envoyait à Bruxelles des gens peu motivés. Cela a bien changé heureusement, car c'est désormais à Bruxelles que les choses se passent.

Permettez-moi à cet égard d'ouvrir une parenthèse concernant le programme européen COSME, lequel est doté d'un budget de 2,3 milliards d'euros. Où sont ces milliards d'euros ? Deux sociétés font de tels prêts, la SIAGI, la société de caution mutuelle pour les petites entreprises, et la Socama, la société de caution mutuelle de la Banque populaire, mais je n'ai jamais vu de tels prêts être octroyés en France dans le cadre de ce programme.

Le Medef doit aussi travailler avec nous. La France compte treize régions métropolitaines. Pourquoi ne pas placer dans chaque territoire un référent territorial de la CPME et plusieurs du Medef pour dynamiser nos équipes d'attachés aux relations extérieures, qui se rendent dans les entreprises tous les jours et qui peuvent les motiver et leur offrir des possibilités de s'ouvrir à l'international ?

Madame Renaud-Garabedian, je n'ai pas bien compris votre question.

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