Vos préoccupations me paraissent tout à fait légitimes. Je ne reviendrai pas sur le montant du déficit commercial de la France et sur l'excédent allemand. J'attirerai simplement votre attention sur le fait qu'il nous faudra travailler en France sur la transmission d'entreprise, la moyenne d'âge des chefs de petites entreprises étant de cinquante-neuf ans. En Allemagne, les entreprises, qui reposent sur un système de fondations depuis 150 ans, peuvent être transmises sans fiscalité.
Les pôles de compétitivité n'ont pas été évoqués. Or ils permettent la mutualisation et le financement de projets de développement.
En réponse à vos réflexions sur le CETA, je rappelle que la France perd aujourd'hui l'équivalent de la surface agricole d'un département tous les sept ans. Elle ne compte plus aujourd'hui que 360 000 agriculteurs, contre 2 millions en 1980. Veillons donc à ne pas tuer définitivement notre agriculture.
Enfin, vous avez raison concernant l'Afrique. Dans vingt ou vingt-cinq ans, ce continent sera le premier pôle mondial de développement, l'élément déterminant étant que 80 % de ses habitants parlent le français.