C'est aussi une question de main-d'oeuvre : en France, son coût horaire est passé en quelques années de 21 à 37 euros. Cela dégrade notre compétitivité par rapport à des pays qui ont une main-d'oeuvre à bas coût. Cela n'explique pas tout, pour autant. En agriculture, il n'est pas normal que nous soyons au sixième rang. Il y a un problème normatif : il faudrait que tout le monde soit aux mêmes normes et utilise les mêmes produits. Or, on est loin du compte. Nous avons raté le tournant de l'entreprise : il nous faut gagner celui de l'innovation. C'est pourquoi il faut aider nos start-up. Celles-ci, dans leur business plan, partent de l'international. Le problème vient non pas de la mauvaise volonté des entreprises, en tous cas dans l'agroalimentaire, mais de nos conditions de travail : c'est l'environnement qui nous pénalise.