Dans tous les cas, une discussion, au niveau européen, sur les critères à la fois de définition du marché numérique et de l'analyse des pratiques, est nécessaire.
Concernant notre politique d'acquisition, Google a acheté des entreprises comme Youtube et Android. C'est là un élément de notre stratégie : Google a continué à investir dans ce marché numérique ultra-compétitif en termes d'innovation. À tout moment, un acteur peut survenir et proposer une innovation disruptive par rapport aux produits de ses concurrents plus anciens. Lorsque Google est arrivé, le marché américain comptait déjà treize moteurs de recherche. C'est notre politique d'innovation qui nous a permis de proposer aux utilisateurs une technologie disruptive et de devenir le leader des moteurs de recherche d'abord aux États-Unis. C'est une démarche de longue haleine : en face de nous se trouvent des entrepreneurs dont certains peuvent suivre une stratégie d'entreprenariat et refuser de vendre leur entreprise à des grands groupes, comme Snapchat vis-à-vis de Facebook. Néanmoins, derrière des entrepreneurs peuvent aussi se trouver des fonds qui ont besoin, à moyen terme, de tirer les bénéfices de leurs investissements. Ceux-là auront une démarche visant à vendre rapidement leur entreprise afin de permettre aux investissements de ces fonds de poursuivre leur cycle de vie. Nous nous concentrons avant tout sur les acteurs qui participent de notre coeur de mission, à savoir la transmission de l'information.