Je vais être très directe : peut-on encore faire confiance à Facebook, sachant que Mark Zuckerberg n'a pas dit la vérité devant le Congrès américain ? Un récent article du New York Times a démontré que Facebook était au courant de l'infiltration des Russes sur les réseaux dès 2014. Pourquoi est-ce que le comité exécutif, alerté, n'a pas pris toutes les mesures utiles pour faire remonter les informations vers les États concernés ? Quelles mesures ont été mises en place par Facebook afin d'empêcher une cyber-préemption du réseau social, qui doit rester partagé et neutre ?
En outre, pourquoi Mark Zuckerberg n'accepte-t-il jamais de se rendre aux convocations parlementaires ? Il n'a ainsi pas donné suite à l'invitation à participer à une audition à Londres lancée par 11 parlements. Or, vous pouvez mesurer l'inquiétude des parlementaires face à l'utilisation des données par Facebook dans l'affaire Cambridge Analytica.
Avec quelles entreprises d'agrégation travaillez-vous ? Une récente décision allemande interdit la collecte et l'agrégation des données pour atteindre un objectif particulier. Comment comptez-vous appliquer cette mesure, et retrouver ainsi la confiance de l'utilisateur ?
Enfin, aux États-Unis, des voix se font entendre - parlementaires, ingénieurs, Chris Hughes, le cofondateur de Facebook - plaidant pour une segmentation de l'entreprise. Nous savons qu'Instagram et Whatsapp sont corrélés à Facebook. Que répondez-vous à ces idées ? Ne serait-ce pas également une façon de retrouver la confiance de l'utilisateur ?