Intervention de Marc Mossé

Commission d'enquête Souveraineté numérique — Réunion du 18 juillet 2019 à 9h50
Audition de Mm. Marc Mossé directeur juridique et affaires publiques de microsoft europe et mathieu coulaud directeur juridique de microsoft france

Marc Mossé :

Le programme IDEES avait été créé pour aider les startups à démarrer et Criteo comme Talentsoft ont intégré ce programme. Ces startups n'y restaient que trois ans au maximum et vivaient ensuite leur vie. C'était une forme d'accélérateur.

Ces mécanismes ne reposent pas sur des prises de participation.

Pour répondre à votre question sur les investissements, nous avons conclu un partenariat avec Station F et avons focalisé nos efforts d'aide aux startups sur la question de l'intelligence artificielle. Les startups que nous aidons dans le cadre de Station F travaillent toutes dans le domaine de l'intelligence artificielle, principal vecteur de développement de l'économie numérique.

À l'origine de ces programmes se trouve notre refus du discours selon lequel la France aurait perdu la bataille du logiciel et ne pourrait se développer dans ce domaine, coincée entre la Chine et les États-Unis. Nous considérons au contraire que la France est une terre du logiciel : les succès de la Silicon Valley reposent souvent sur un ingénieur français et Microsoft compte de nombreux ingénieurs français. Il existe en effet une école informatique française et une école mathématique française très puissantes. L'INRIA a une réputation mondiale de ce point de vue et nous avons un partenariat avec elle depuis 2006. Nous nous étions battus contre cette idée que nous aurions perdu cette bataille et nous voulions démontrer qu'il existait un écosystème et les talents en France. Je pense que ces programmes ont pu permettre l'éclosion de certains succès.

La France et l'Europe n'ont pas perdu la bataille de l'intelligence artificielle. L'Europe porte des valeurs qui peuvent clairement cadrer un certain nombre d'évolutions sur le respect des droits et libertés, comme avec le RGPD. Une bonne partie de la révolution industrielle repose non pas simplement sur l'économie numérique mais sur le développement de nos grandes entreprises et PME qui peuvent, grâce au numérique, devenir des acteurs de cette économie.

Nous avons développé des actions pour l'intelligence artificielle en France, avec une vingtaine d'écoles à horizon 2021, et avec des partenaires comme Orange ou Capgemini. Dans le cadre du service civique, nous prévoyons de sensibiliser un million de jeunes au numérique. De nombreuses actions peuvent être menées pour ne pas perdre cette bataille du numérique.

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