En matière de cybercriminalité, on a le sentiment, peut-être à tort, d'être systématiquement sur la défensive. Se développe ainsi de manière insidieuse le sentiment d'impunité des cybercriminels, dont l'identification est très difficile, et qui sont rarement situés sur le territoire national.
Premièrement, cette impunité est-elle réelle ou bien vos services parviennent-ils à mener des enquêtes approfondies sur les personnes physiques coupables de ces actes ? Deuxièmement, quels sont, en la matière, les liens entre votre ministère et le ministère de la justice ? Bien sûr, je poserai également cette question à Madame la Garde des sceaux, que nous auditionnerons demain. Troisièmement, quel est l'état exact des coopérations internationales existantes, notamment avec les pays de l'Est de l'Europe ? Vous avez évoqué l'Union européenne et le G7 ; mais la plupart des cybercriminels semblent ailleurs, dans des pays où les libertés publiques et individuelles n'ont pas forcément la même force que chez nous. Peut-on développer la collaboration internationale en la matière, comme on l'a fait pour lutter contre le terrorisme, à la suite des attentats ?