Intervention de Florence Parly

Commission d'enquête Souveraineté numérique — Réunion du 3 septembre 2019 à 11h00
Audition de Mme Florence Parly ministre des armées

Florence Parly, ministre :

Le défi numérique est mondial, c'est une évidence, et nous ne pouvons pas éluder la réalité des rapports de force entre grands groupes industriels.

Nous ne sommes toutefois pas complètement démunis. Y compris dans ses périodes budgétaires les plus sombres, la France a toujours préservé sa capacité d'investissement, ce dont nous devons nous réjouir. On peut certes regretter l'abandon ou le ralentissement de certains projets, mais nous sommes l'un des seuls pays européens à avoir soutenu notre effort de défense.

Par ailleurs, comme vous l'avez mentionné, monsieur le rapporteur, la préservation de la dissuasion nucléaire sert d'aiguillon puissant pour maintenir et faire progresser certaines de nos capacités. En renonçant aux essais nucléaires et en développant un programme de simulation, nous avons ainsi pu préserver nos capacités de recherche et de développement dans le domaine des supercalculateurs. Nous ne couvrons sans doute pas tous les domaines, mais notre pays a consenti un effort considérable pour préserver son effort d'investissement contre vents et marées. Nous disposons aujourd'hui de groupes industriels de défense de taille significative.

Il en va différemment dans le domaine du numérique stricto sensu. Toutefois, les entreprises de ce secteur répondent avant tout à des besoins et des usages civils, les utilisations potentiellement militaires des capacités numériques qu'elles développent étant essentiellement indirectes.

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