Il me semble tout de même que séparer le surfacique du non-surfacique remet en cause la cohérence des politiques agricoles et des politiques de développement durable. Il est vrai qu'il y a un risque de différenciation entre les régions, mais aucune politique n'est parfaite. Pour autant, il est un peu contradictoire de demander aux régions de s'engager dans des politiques de développement rural, dans des politiques environnementales fortes, qui sont lourdes pour elles, tout en leur faisant perdre la main sur un volet fondamental du développement agricole. Il y a un vrai problème d'appropriation des enjeux de mutation agricole et environnementale. Vous plaidez pour la concertation, et c'est la bonne façon de résoudre les problèmes. Plutôt que de séparer le surfacique et le non-surfacique, n'était-il pas plus cohérent, au nom de la cohésion des territoires, d'aller vers un partage de compétences et vers une concertation ? C'est une question d'articulation entre politiques publiques nationales et politiques publiques régionales : il faut faire des régions des partenaires des politiques nationales car la diversification des politiques régionales mettrait en cause la cohésion nationale.