Intervention de Christelle Dubos

Réunion du 24 septembre 2019 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Poursuite de la grève dans les services d'urgence

Christelle Dubos :

Madame la sénatrice, je vous prie d’excuser l’absence de Mme Buzyn, qui est actuellement à l’Assemblée nationale pour l’examen du projet de loi de bioéthique.

Je ne reviendrai pas sur les causes de la saturation des services d’urgence. Le constat est connu et partagé par tous ici. Je vous parlerai de l’avenir et des solutions que nous mettons en œuvre.

Avant l’été, le Gouvernement avait demandé au député Mesnier et au professeur Carli de lui soumettre des propositions concrètes. Sur la base de leur travail, Agnès Buzyn a présenté la semaine dernière un pacte de refondation en douze mesures, salué par bon nombre de professionnels de santé.

Nous souhaitons mettre en place un service universel d’accès aux soins pour les patients afin de répondre à leurs besoins immédiats, sans rendez-vous, ce service venant en plus du médecin traitant, lequel reste le premier palier. Il faut également organiser un accès direct à l’hôpital pour les personnes âgées, sans passage par les urgences, et tout entreprendre pour éviter leur hospitalisation, chaque fois que cela est possible.

Nous voulons rendre les métiers des personnels paramédicaux plus attractifs. Nous avons accordé une prime à tous les professionnels des urgences, que nous avons étendue aux assistants régulateurs, ainsi qu’une prime de 80 euros aux personnels paramédicaux dans le cadre des protocoles de coopération.

Nous allons développer un nouveau métier, celui d’infirmier en pratique avancée, avec une rémunération augmentée.

Par ailleurs, il faut généraliser à l’hôpital une gestion informatisée des lits, avec du personnel. Il faut inviter les hôpitaux à contractualiser avec tous les établissements de leur environnement afin que ces derniers accueillent les patients après leur passage aux urgences.

Enfin, nous entendons poursuivre notre lutte contre l’intérim, qui pèse sur le budget des hôpitaux.

Les moyens alloués sont au rendez-vous et importants : ils s’élèvent à 750 millions d’euros, qui viennent s’ajouter aux 70 millions d’euros déjà engagés en juin. Nous écoutons les professionnels sur le terrain : 80 % de cette enveloppe sera consacrée à des moyens humains supplémentaires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion