Monsieur le professeur, Mme Catherine Deroche, qui ne peut être parmi nous aujourd'hui, estime que les chiffres annoncés, s'ils sont très intéressants, représentent moins de 0,3 % sur un budget de 9 milliards d'euros. Vous évoquez une plus grande justice territoriale, mais on reprend dans la poche des uns pour mettre dans la poche des autres. On sait que les choses ne se passent pas tout à fait ainsi. On risque de pénaliser ceux à qui on retire des moyens. Il faudra donc être attentif lors de l'examen du PLFSS pour que la psychiatrie reste dans le cadre de l'Ondam. Il faut trouver 200 millions d'euros supplémentaires si l'on veut que les établissements puissent fonctionner.
Catherine Deroche souhaite également savoir quel bilan vous tirez de la politique de secteur. La psychiatrie est sectorisée depuis longtemps. Ceci a fait ses preuves en matière d'insertion et nous paraît intéressant.
Nous voulions également obtenir des précisions sur la complémentarité entre le public et le privé. Sur le terrain, les généralistes sont confrontés à des difficultés en matière de prise en charge des malades psychiatriques. Des efforts sont à accomplir, me semble-t-il, dans le cadre de la loi santé 2022.
Enfin, comment envisagez-vous la prise en charge des personnes en situation de précarité, ou celle des migrants ?