Nous nous efforcerons, dans nos prochains rapports, de répondre à votre attente. Nous sommes saisis quotidiennement par des Français irrités par ces décalages. Les chaînes doivent respecter les horaires qu'elles annoncent pour leurs programmes - on ne les force pas à en annoncer ! Cela dit, la manière qu'ont les Français de consommer les images se modifie, avec le développement de la télévision de rattrapage - ou replay - et, pour la radio, du podcast, sans parler des divers services désormais associés à toutes les chaînes de télévision, donnant notamment la possibilité de reprendre le programme depuis le début - ce que le Anglo-Saxons appellent le start over.
L'égalité entre les femmes et les hommes est une mission importante pour le CSA, qui est lui-même une institution paritaire, puisque la loi nous impose une composition paritaire du collège, avec trois femmes et trois hommes - et les trois femmes qui siègent au sein du collège sont très actives sur ce sujet. Nous publions tous les ans, en début d'année, un baromètre de la place des femmes dans les programmes de télévision. Et nous avons mené des travaux sur la place des femmes dans la publicité, puisque le législateur nous demande de veiller à la lutte contre les stéréotypes ou les images dégradantes dans les publicités. Ce baromètre est un rendez-vous très important avec les acteurs, puisqu'il permet d'enclencher avec eux un dialogue pour identifier les progrès à accomplir, notamment dans ce qu'on appelle la présence des femmes expertes dans les débats. Il existe une association très active en la matière, qui a signé cette année une charte avec les éditeurs, en présence du ministre de la culture. Depuis, beaucoup d'éditeurs ont pris des initiatives, et d'autres chaînes ont souhaité se rallier à cette charte, ce qui va nous conduire à organiser un nouvel exercice de signature à l'automne - et le CSA est aussi signataire. Une autre charte a été signée l'année dernière sur la publicité, et les fabricants de jouets ont signé hier au ministère des Finances une charte pour éviter une organisation genrée de leurs produits, avec par exemple le bleu réservé aux garçons et le rose aux filles, ou les poupées aux filles et les jeux de construction aux garçons. Bref, les choses sont en train de bouger, et nous avons la chance d'avoir des présidentes de l'audiovisuel public qui sont à la fois courageuses et déterminées.