Nous avons apprécié que vous mettiez en perspective le rôle de régulation du CSA avec les mouvements de la société, et nous avons été sensibles à vos paroles fortes sur les Gafam.
Plusieurs de mes collègues vous ont interpellé sur le référendum d'initiative partagée relatif au devenir d'ADP. Vous leur avez répondu que le législateur n'avait pas prévu que cette initiative démocratique se traduise concrètement dans l'espace audiovisuel, ce qui est vrai. Mais puisque vous anticipez certaines évolutions dans certains domaines, pourquoi ne pas faire de même en la matière ? Si cette expérience démocratique est inédite, nous vivons, justement, une crise démocratique, avec une forte défiance à l'égard des médias, notamment audiovisuels. Il nous incombe donc de réinvestir cet espace et de lui donner toute sa dimension démocratique. Peut-être pourriez-vous revoir votre position ? Le président du Conseil constitutionnel a annoncé ce matin même, sur une radio du service public, que 822 000 de nos concitoyens soutenaient désormais l'organisation de ce référendum. Le million devrait donc être atteint prochainement, et le Président de la République en a fait lui-même un seuil. Le CSA ne devrait-il pas donner des indications au secteur audiovisuel sur la manière dont ce débat, qui me semble être un débat de fond pour la société, sur les services publics et sur les ressources financières de la nation, doit être représenté ?