Dans les restaurants, en France, il y a en gros 75 % à 80 % de viande étrangère ; dans la restauration hors domicile, ce chiffre est encore plus important. Si, en nous bagarrant, comme nous souhaitons le faire, nous arrivons à changer cela, alors nous pourrons faire bouger les choses pour être un peu moins dépendants de la balance du commerce extérieur – c’est très important. Notre objectif est de promouvoir les productions agricoles à trois niveaux, français, européen et international.
Je répondrai tout à l’heure aux questions qui me seront posées – je le suppose – sur la concurrence ou sur l’étiquetage ; je ne m’y attarde donc pas en introduction.
Nous avons réussi, me semble-t-il, à soutenir les filières en difficulté. Dans votre rapport, monsieur le sénateur, vous évoquez notamment le dumping fiscal et économique pratiqué par nos voisins. Or le dispositif TO-DE, relatif aux travailleurs occasionnels et aux demandeurs d’emploi, a été maintenu. Vous indiquez dans votre rapport qu’il l’a été de façon transitoire – forcément : le budget est annuel ! Reste que, dans le budget dont nous allons discuter cette année, le TO-DE figure toujours, et je pense qu’il en ira de même l’an prochain.
Nous maintenons également l’exonération totale de la TICPE, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, sur le gazole non routier pour les agriculteurs – ce sont les seuls concernés dans le monde économique, et il s’agit de la plus grande niche fiscale.