Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 1er octobre 2019 à 14h30
Régression de la place de l'agriculture française sur les marchés internationaux — Débat interactif

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le sénateur Gremillet, nous pouvons quand même nous dire que nous avons la chance, en France, de disposer d’une police sanitaire plutôt compétente, plutôt efficace et – je suis désolé de le dire – plutôt meilleure que celle de nos voisins. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, tant de pays voisins viennent voir comment nous fonctionnons.

Le souhait de la France est justement que nous créions, au niveau européen, une task force, pour le dire en patois vosgien, une équipe sanitaire, donc, qui puisse aller enquêter dans tous les pays. Nous nous sommes aperçus, lors de l’épisode de l’arrivée en France de 800 kilos de viande polonaise avariée détournée, que nos services étaient capables, en moins de 72 heures, de les identifier.

Première remarque, donc : il faut faire attention – ce n’est certes pas ce que vous faites – à ne pas toujours montrer du doigt ou dénigrer notre police sanitaire, qui est plutôt présente, et bien présente ! C’est d’ailleurs parfois ce qui lui est reproché : de faire trop de contrôles – j’entends aussi ce discours, ici ou là.

Vous avez évoqué également le bio dans les cantines et la loi Égalim. Le niveau fixé est le même que lors du Grenelle de l’environnement ; en quinze ans, l’objectif n’a pas bougé d’un iota : 50 % de produits sous SIQO, ou signes d’identification de la qualité et de l’origine, dont 20 % de bio – c’est même un peu moins que ce que nous avions voté ici même à l’occasion du Grenelle de l’environnement.

Vous avez entièrement raison de dire néanmoins – sur ce point, je vous soutiens – qu’il y a besoin de traçabilité et d’explication sur ce que sont ces produits, sur la façon dont ils sont produits. Aujourd’hui, par exemple, certains de nos concitoyens pensent que, lorsqu’on fait du bio, on ne traite pas ; il faut aussi regarder les traitements qui sont faits en agriculture biologique.

De ce point de vue – j’aurai peut-être l’occasion d’approfondir ce point tout à l’heure –, nous allons continuer à vérifier ce qui se passe pour tous les produits. Je répondrai tout à l’heure à une question sur les chiffres ; le ministère ne partage pas le pourcentage de 25 % évoqué par M. le rapporteur, et je donnerai d’autres chiffres. Quoi qu’il en soit, la traçabilité que nous voulons sur les produits bio est la même que celle que nous voulons sur tous les produits alimentaires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion