Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 1er octobre 2019 à 14h30
Régression de la place de l'agriculture française sur les marchés internationaux — Débat interactif

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le sénateur, avec votre permission je dirai un mot, avant de vous répondre, à M. Montaugé sur le Codex alimentarius, dont j’ai oublié de parler tout à l’heure. En mars prochain, le comité du Codex alimentarius sur les principes généraux, que la France préside, se réunira de nouveau. Nous allons évidemment y travailler.

Monsieur Labbé, le Parlement votera ce qu’il votera, mais je ne soutiendrai pas lors du prochain projet de loi de finances une augmentation budgétaire sur ce sujet des projets alimentaires territoriaux. Je l’ai souligné l’année dernière, on donne déjà assez d’argent. On ne peut pas faire toujours plus : ce n’est pas avec plus d’argent que l’on avancera dans cette direction, mais c’est avec davantage de volonté !

Les projets alimentaires territoriaux peuvent très bien se mettre en place tels qu’ils ont été décidés dans la loi Égalim. Oui, il existe des difficultés. Certes, l’agriculture ne va pas toujours très bien. Mais, pour la troisième année consécutive, la France s’est vu décerner le prix de l’agriculture la plus durable du monde !

Combien de temps allons-nous battre notre coulpe et pleurer en disant que notre agriculture n’est pas bonne ? Pourquoi vouloir ajouter toujours plus de contraintes et de normes ? Notre agriculture est résiliente, elle est forte, elle doit aller plus loin, mais elle est aussi la plus durable du monde depuis trois ans ! Si nous ne le disons pas, comment allons-nous remonter le moral aux agriculteurs ?

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