C’est tout le travail que nous menons dans les lycées agricoles ; nous changeons l’ensemble des programmes, notamment sur l’alimentation qui est une donnée essentielle.
Deuxièmement, en admettant que les consommateurs veuillent bien faire acte de patriotisme, encore faut-il qu’ils puissent le faire ! Or, malheureusement, il n’y a pas assez d’informations sur les produits et l’étiquetage n’est pas suffisant. Nous avons évoqué ce problème au niveau européen et nous avons obtenu jusqu’en 2020 une expérimentation, notamment sur le miel. La France veut poursuivre ce travail à l’échelle européenne et à l’échelle nationale.
Je ne vais pas souvent faire les courses, à part en été, lorsque je suis en congé, mais j’ai pu constater comme tout le monde que l’octogone bleu, blanc, rouge sur les produits fabriqués en France ne signifie pas grand-chose. Si on lit l’emballage, la viande peut provenir de l’étranger, et on y a ajouté seulement un peu de sel et de poivre en France. Ce n’est pas acceptable !
C’est pourquoi le Gouvernement veut engager un grand travail sur l’étiquetage, en relation avec le Parlement. Ça va tanguer, je sais que tout le monde n’est pas d’accord, mais il faut que le consommateur soit informé et que l’agriculteur puisse dire qu’il ne soutient pas tel produit et qu’il défend plutôt tel autre, qui vaut peut-être 3 centimes de plus !