Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 1er octobre 2019 à 14h30
Régression de la place de l'agriculture française sur les marchés internationaux — Débat interactif

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le sénateur Menonville, le Gouvernement n’a aucunement la volonté de surtransposer ni d’accrocher des boulets aux pieds des agriculteurs. Bien au contraire, nous voulons libéraliser le plus possible le secteur. Vous le voyez bien, sur tous ces sujets, entre deux questions qui se suivent, vous exprimez des positions totalement opposées !

Nous voulons donner des moyens fiscaux aux agriculteurs. Je l’ai évoqué tout à l’heure, nous avons décidé une baisse des charges sans précédent et des exonérations de TO-DE. Nous avons mis en place l’épargne de précaution et lancé le grand plan d’investissement.

Monsieur Duplomb, nous constatons effectivement que notre balance commerciale est en train de se dégrader. Le Président de la République nous a donc demandé de travailler à la mise en place du pacte productif, notamment pour les industries et les entreprises agroalimentaires, qui ont d’énormes problèmes à la fois en termes de recrutement et pour avancer.

Monsieur Menonville, notre volonté n’est pas de peser sur les agriculteurs. Nous voulons que la compétitivité soit la plus forte possible. Nous travaillons à l’échelle européenne afin que l’Europe monte en gamme dans la même direction que nous. Nous avons fait un pas sur les travailleurs détachés il y a un an et demi, alors que tout le monde prédisait que ce serait impossible. Nous devons à présent engager la deuxième étape en matière de travailleurs détachés. Notre objectif, évidemment, est de ne pas importer l’alimentation que nous ne voulons pas produire en France. C’est tout le sens des contrôles que nous effectuerons dans le cadre du CETA.

L’année dernière, 100 000 contrôles ont été réalisés. Certains pensent que c’est trop ; d’autres se plaignent que ce n’est pas assez. Pas moins de cent personnes sont occupées à cette tâche. Rien que pour le Brexit, nous avons inscrit cette année dans le projet de budget le recrutement de trois cents contrôleurs sanitaires supplémentaires afin d’éviter que n’entrent en France des produits que nous ne voulons pas. Que l’on ne me dise pas que nous n’effectuons pas de contrôles !

Mais il faudra encore du temps pour que la compétitivité soit la plus équitable possible à l’échelle de l’Union européenne.

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