Non, il y en a d’autres, notamment les policiers !
Quoi qu’il en soit, mes services travaillent beaucoup avec la MSA. Nous avons mis en place un groupe de travail, car une telle situation n’est pas acceptable. Je l’ai souligné quand j’ai été nommé : j’aurai réussi mon passage à la tête de ce ministère s’il y a moins de suicides quand je partirai que quand j’ai démarré. Il n’est plus admissible que la coupure entre le rural et l’urbain soit aussi forte.
Je partage à 100 % ce que vous avez dit : il est essentiel que les urbains arrêtent de traiter les paysans d’empoisonneurs et de pollueurs. Il faut cesser de montrer les agriculteurs du doigt, faute de quoi la situation deviendra irréversible. C’est un vrai sujet de réflexion qui doit tous nous interpeller, au-delà de nos différentes sensibilités politiques.
Le travail que nous voulons réaliser sur l’étiquetage et sur l’origine des produits est essentiel. Nous avons besoin de mettre sur le marché des produits agricoles français qui soient achetés par les Français. Certes, nous subissons la concurrence mondiale, mais notre première concurrence est à 97 % interne à l’Union européenne via le dumping social et le dumping fiscal – ce que vous appelez la concurrence déloyale.
Notre premier travail est donc d’agir sur la montée des agricultures européennes. Au niveau mondial, je ne me fais pas de soucis : nous allons y arriver, car nous ne souhaitons pas importer une agriculture que nous ne voulons pas produire en France.