Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je vais vous faire part d’un scoop : notre agriculture française n’est pas concurrentielle ! En termes de prix, nous serons toujours plus chers que les autres pays du fait de charges trop lourdes, du coût de la main-d’œuvre, du prix des mises aux normes et des carburants, etc.
Pourtant, s’il y a bien un domaine dans lequel l’agriculture française est compétitive, c’est la qualité de ses produits ! Les normes françaises, il est vrai souvent contraignantes et surtransposées, assurent la sécurité alimentaire et le respect des êtres vivants. Elles garantissent aussi une agriculture utilisant moins de produits phytosanitaires qu’ailleurs.
Il est donc plus que nécessaire de communiquer sur la qualité de nos produits et d’afficher distinctement la provenance des aliments. Cela nécessite de clarifier l’étiquetage, lequel doit être lisible et transparent pour les consommateurs, en particulier sur les produits transformés.
Il est vendeur d’afficher la provenance française des aliments ; même les industriels commencent à s’y mettre ! Dans mon département de l’Aveyron – nous vous avons accueilli la semaine dernière, monsieur le ministre –, voilà dix ans que nous nous sommes saisis du sujet. Le logo « Fabriqué en Aveyron » a d’ailleurs donné lieu ce week-end à Rodez, pour la première fois, à un salon qui a connu un franc succès.
Pour qu’un produit soit estampillé « Fabriqué en Aveyron », il faut qu’au moins 50 % des matières premières proviennent de ce département. Ainsi, les consommateurs qui achètent des produits sous ce logo sont certains de la provenance de leurs achats. Et par cette action d’achat, ils soutiennent l’emploi des agriculteurs, des producteurs et des transformateurs du département.
Vous comprenez, monsieur le ministre, que l’étiquetage des produits peut tout changer pour notre agriculture. Envisagez-vous de faire évoluer les pratiques sur l’étiquetage des produits et surtout des produits transformés ?