Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 1er octobre 2019 à 14h30
Régression de la place de l'agriculture française sur les marchés internationaux — Débat interactif

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le sénateur, je m’aperçois en écoutant votre question que nous avons tous le même objectif : que l’agriculture française se développe, soit demain la meilleure possible, permette la rémunération des agriculteurs et l’installation d’un nombre de plus en plus important de jeunes. Or il y a un véritable problème : environ 150 000 agriculteurs partiront à la retraite dans les dix ans qui viennent, et je ne suis pas certain que l’on pourra les remplacer par 150 000 jeunes, même s’il faut l’espérer…

C’est en 2018 que l’on a observé le plus grand nombre d’installations, soit plus de 12 000, ce qui est bon signe. Mais cela suffit-il ?

Cela montre aussi qu’il y a plusieurs agricultures. Nous évoquions précédemment la montée en gamme et l’alimentation à deux vitesses. Lorsque l’Aveyron, et notamment le Ségala, crée ses propres signes de qualité – je pense, par exemple, au roquefort –, il s’agit bien de montée en gamme. Vous faites de la vente directe, vous exportez, tant mieux ! Mais il y a d’autres secteurs pour lesquels ce n’est pas possible. C’est aussi simple que cela.

Je le dis souvent, il existe non pas une seule agriculture française, mais des agricultures, qui doivent toutes être développées. Je me rendrai demain au Sommet de l’élevage, à Cournon-d’Auvergne. Si l’on considère le bassin allaitant dans ce secteur, on constate qu’il a connu une constante montée en gamme. Ces producteurs ont aujourd’hui leurs propres marques, qui leur permettent d’exporter.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion