Intervention de Patricia Morhet-Richaud

Réunion du 1er octobre 2019 à 14h30
Régression de la place de l'agriculture française sur les marchés internationaux — Débat interactif

Photo de Patricia Morhet-RichaudPatricia Morhet-Richaud :

Monsieur le ministre, l’article 44 de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi Égalim, précise un certain nombre d’interdictions en matière de consommation humaine ou animale. Or la production française est loin de satisfaire nos besoins alimentaires, à l’instar d’ailleurs de la production européenne. Alors que chaque Français consomme en moyenne 9 kilos de pâtes par an, nous importons massivement du blé dur, faute de semences adaptées et de surfaces agricoles dédiées.

Ce blé dur est acheté par les industriels de l’agroalimentaire prioritairement au Canada, premier producteur de blé dur mondial. Or vous n’êtes pas sans savoir que le blé dur est pulvérisé à l’herbicide avant récolte, de façon à être plus rapidement récolté. Cette pratique, peu répandue chez nous, est très courante outre-Atlantique.

Il en est de même pour les produits d’importation d’origine animale, dont le nombre explose : on enregistre une progression de plus de 87 % en France depuis 2000.

Je vous serais donc reconnaissante, monsieur le ministre, de bien vouloir m’indiquer quel dispositif aux frontières intra et extra-européennes a été mis en place pour garantir aux consommateurs qu’aucun résidu de produits chimiques et de substances interdites n’est présent dans ces produits alimentaires d’importation.

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