Intervention de Yannick Botrel

Réunion du 1er octobre 2019 à 14h30
Régression de la place de l'agriculture française sur les marchés internationaux — Débat interactif

Photo de Yannick BotrelYannick Botrel :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nos exportations agroalimentaires permettent encore de dégager un excédent, qui est cependant à regarder de près. Au fil des ans, en effet, il s’érode et notre position au regard des marchés mondiaux se dégrade inexorablement.

En 2012, nous occupions la cinquième place mondiale. Sept ans plus tard, nous sommes rétrogradés à la sixième, confirmant par là une tendance de fond qui a débuté, il est vrai, voilà deux décennies et même un peu plus.

Cette situation préoccupante a dans un passé récent interpellé le Sénat et conduit à un rapport publié en 2013. Ce n’est donc pas si loin !

Il était apparu alors que l’appareil commercial français aux exportations agricoles et agroalimentaires n’avait pas su s’adapter à l’évolution des marchés mondiaux, à la différence de celui de pays européens qui avaient su bâtir une stratégie et se doter d’outils efficaces d’accompagnement.

Voici quelques insuffisances alors pointées du doigt : du côté de l’État, une compétence dispersée entre cinq ministères – pour mémoire, un seul ministère est concerné au Pays-Bas ; des opérateurs français qui s’ignorent quand d’autres pays européens agissent en synergie lors des grands salons mondiaux ; une frilosité des organismes assurantiels nationaux à garantir les PME exportatrices et, très souvent, une absence de conseils adaptés pour celles-ci ; enfin, des inadaptations administratives pouvant constituer des freins et parfois des blocages.

Les choses ont-elles changé depuis lors ? Qu’en est-il, monsieur le ministre, de votre analyse de la situation actuelle ? Il faudrait d’ailleurs, d’une manière générale, que les parlementaires soient informés des suites de leurs propositions, à défaut de quoi l’exercice auquel ils se livrent serait d’un intérêt très relatif et même sans intérêt du tout.

Établir une stratégie victorieuse consiste à définir des objectifs et à faire en sorte que les moyens mis en action convergent afin de les atteindre, et pas l’inverse.

Quels sont les projets du Gouvernement à l’égard du soutien aux exportations agricoles et agroalimentaires ? En quoi pourraient consister vos initiatives ?

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