Ma question s’adressait à M. le ministre de l’action et des comptes publics, mais il me semble que c’est Mme Dubos qui aura la lourde charge de me répondre.
Madame la secrétaire d’État, la sécurité sociale est malade et vous ne prescrivez pas le bon remède. Pis, vous aggravez le mal !
Vous remettez en cause plusieurs principes fondamentaux qui constituent, à nos yeux, le cœur de notre système de protection sociale.
Vous mettez fin à l’autonomie de la sécurité sociale en ne respectant pas la loi Veil de 1994 et en la privant de près de 3 milliards d’euros avec la mise en œuvre des mesures d’urgence économiques et sociales en réponse à la crise des gilets jaunes. Par ailleurs, vous mettez fin à son universalité.
En matière de politique familiale, alors que la branche famille est excédentaire, vous ne saisissez pas cette opportunité pour relancer cette politique et redonner confiance aux familles. Bien au contraire, vous persévérez dans la « casse » déjà engagée depuis plusieurs années de notre politique familiale, en prévoyant le quasi-gel des aides aux familles.
Enfin, les décisions du Gouvernement en matière de retraite nous laissent pantois quant à sa volonté de ramener l’équilibre du système à court terme.
Madame la secrétaire d’État, ma question est la suivante : le Gouvernement entend-il uniquement agir sur le levier de la baisse des pensions d’aujourd’hui et de demain ?