Ma question s’adressait à M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation.
Hier après-midi, le débat en séance a porté sur la place déclinante de notre agriculture dans les marchés internationaux.
Aujourd’hui, après une forte déprise – elle n’est pas récente –, notre agriculture n’occupe plus que 50 % de la superficie de notre territoire.
Depuis plus de trois ans, une majorité de nos agriculteurs désespère. Leur revenu est de plus en plus bas, voire parfois inexistant. Des moyennes de revenus de 500 euros par mois sont la règle.
La loi du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi Égalim, a été hâtivement présentée comme une solution ; elle n’apporte qu’une déception supplémentaire pour le monde agricole ! Le Sénat, dont toutes les propositions avaient été rejetées, l’avait prédit…
La sécheresse sévissant dans certaines régions ne fait qu’aggraver la situation.
Les jeunes sont toujours plus endettés, les moins jeunes sont gagnés par le désespoir, malgré la passion pour le métier et l’engagement personnel dont nos agriculteurs font preuve au quotidien.
Certains d’entre eux, confrontés à une immense détresse, mettent fin à leur existence et plongent leur famille dans le deuil. Quel drame humain ! Que dirait-on d’une catastrophe qui, chaque année, ferait plus de 300 victimes ?
Quelles dispositions M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation compte-t-il prendre pour enrayer cette terrible hémorragie ? Quelles mesures structurelles ? Quelles mesures conjoncturelles ? Pour le Gouvernement, l’agriculture a-t-elle encore un avenir dans notre pays ?