Ma question s’adressait à Mme la ministre du travail.
L’Unédic vient d’analyser les deux décrets réformant l’assurance chômage pris par le Gouvernement et le verdict est sans appel : les perdants seront nombreux ! Ce sont 1, 3 million de personnes à la recherche d’un emploi qui vont voir leurs allocations de chômage baisser : quatre chômeurs sur dix ! Plus de 200 000 travailleuses et travailleurs sans emploi seront privés d’indemnités, soir 10 % des personnes concernées.
En moyenne, l’Unédic estime que la baisse des allocations atteindra 19 %.
C’est à un mouvement de précarisation massif qu’il faut s’attendre si Mme la ministre du travail persiste à appliquer, dès le 1er novembre, les nouvelles règles.
Les associations de personnes précaires et les centrales syndicales pressentent déjà que les premiers touchés seront les plus jeunes, qui enchaînent des contrats courts et de faibles salaires ; les plus fragiles.
Cette perspective est dramatique, mais le pire est la vision très conservatrice de la ministre : elle prétend que la réforme aura pour conséquence d’inciter les chômeurs à reprendre une activité.
Sa logique dissimule mal l’ambition d’économies budgétaires, au détriment de celles et ceux qui ont pourtant cotisé.
Ma question est simple : qu’est-il prévu pour accompagner ces personnes, qui risquent de se retourner vers Pôle emploi ?
Les agents craignent effectivement une montée d’agressivité et de colère, et la parlementaire que je suis, élue de Loire-Atlantique, sait jusqu’où de tels actes peuvent mener. Quelles mesures de prévention l’agence Pôle emploi proposera-t-elle à ses agents ?