Intervention de Jean-Baptiste Djebbari

Réunion du 2 octobre 2019 à 15h00
Sécurité des ponts : éviter un drame — Débat interactif

Jean-Baptiste Djebbari :

Je commencerai par préciser que les modalités concrètes d’exercice des missions de l’ANCT sont encore en cours de construction ; il m’est donc aujourd’hui impossible de vous dire exactement comment l’ANCT sera précisément en mesure de soutenir les collectivités en matière d’ingénierie – mais telle sera, évidemment, l’une de ses missions. Il faut a minima concevoir l’action du Cérema et celle de l’ANCT comme concomitantes, ou en tout cas parallèles ; leur vocation est de produire l’ingénierie dont les collectivités ont bien besoin.

S’agissant des objets connectés et, plus largement, de la maintenance prédictive, que vous avez évoqués, ces perspectives – je l’ai dit dans mon propos liminaire – me paraissent représenter un futur désirable, dans la mesure où des expérimentations existent déjà. En général, celles-ci portent sur des objets qui ont présenté des fragilités, des difficultés ou des dysfonctionnements particuliers, mais il me semble que, pour les objets les plus fréquentés, ceux sur lesquels la circulation est la plus importante, ou pour ceux sur lesquels il existe déjà des restrictions, de tels équipements pourraient avoir un sens, afin de s’assurer de la santé des ouvrages en temps réel.

Je le dis d’autant plus volontiers que des contrôles routiers menés sous l’autorité du Gouvernement ont démontré que 10 % des poids lourds en circulation étaient en surcharge et qu’il existait donc, pour les ouvrages très fréquentés, une surcontrainte qui peut éventuellement les fragiliser et rendre nécessaire une maintenance plus régulière.

Pour ces raisons, la dimension technologique que vous évoquez me paraît tout à fait essentielle ; il faudra que nous réfléchissions collectivement à un plan d’équipement des plus grands ouvrages à échéance relativement courte, de manière que nous disposions, petit à petit, d’informations de plus en plus précises et en temps réel sur la santé de nos ouvrages, partout en France.

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