Intervention de Cédric O

Réunion du 2 octobre 2019 à 15h00
Intelligence artificielle — Débat interactif

Cédric O :

Monsieur le sénateur, je profite de cette occasion pour saluer le rapport que vous avez réalisé sur ce sujet avec M. Gattolin, car il souligne un certain nombre de défis.

Je l’ai dit, nous avons des atouts, notamment la qualité de notre recherche publique. Nous devons être capables de garder nos chercheurs, et nous sommes en train d’y parvenir. À la suite de l’annonce faite par le Président de la République l’année dernière, nous avons fait un peu de « judo » : les Gafam et de nombreux centres d’intelligence artificielle ont ainsi localisé en France leurs centres de recherche.

Mais il faut regarder la situation en face. Pourquoi les chercheurs rejoignent-ils les Gafam ? Non pas seulement à cause des salaires, mais en raison de l’intérêt des recherches qu’ils peuvent mener dans ces centres. Il nous faut donc faire en sorte de localiser les meilleurs centres d’intelligence artificielle en France, l’idée étant de créer un écosystème de recherche.

Un tel écosystème doit englober les entreprises et la recherche publique. Il permet aussi aux chercheurs du secteur public de mener leurs recherches dans un cadre intéressant et de trouver un écosystème attractif.

Nous avons ainsi décidé de concentrer une partie de nos forces sur quatre hubs de recherche – Paris, Grenoble, Toulouse et Nice – et de créer, dans ces cadres-là, un écosystème qui encourage les chercheurs à rester dans notre pays. Ces conditions favorables tiennent aux salaires, à la présence de post-doctorants qui puissent travailler avec eux, d’entreprises qui investissent pour leur fournir les bases de données dont ils ont besoin, qu’ils travaillent dans les domaines de l’aéronautique, de la cybersécurité ou de la santé.

Nous constatons que nous avons enrayé le phénomène des départs. Nous avons même réussi à faire revenir plusieurs chercheurs. L’un des meilleurs chercheurs chiliens, qui exerçait à Stanford, a ainsi rejoint l’institut Aniti à Toulouse, parce qu’il a trouvé là un écosystème favorable. Cela ne nous dispense pas de disposer, aussi, des meilleures entreprises.

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