Les personnes en situation de handicap sont effectivement plus vulnérables que les autres. C’est Maudy Piot, évoquant les femmes handicapées, qui disait qu’elles subissaient une double peine, car elles étaient à la fois femmes et handicapées. Les femmes handicapées sont cinq fois plus victimes de violences que le reste de la population féminine dans notre pays.
Nous devons une protection supplémentaire et renforcée aux populations plus vulnérables que sont les personnes en situation de handicap, en particulier les enfants. C’est un sujet sur lequel je suis très sensibilisé.
Vous le savez, avant d’être nommé secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance, j’étais parlementaire. Lors de la discussion de la loi Schiappa, j’ai défendu un certain nombre d’amendements. L’un tendait notamment à prévoir que soit institué un référent sur les violences de tous types, notamment les violences sexuelles, dans tous les établissements sociaux et médico-sociaux. Sauf erreur, et sans revenir sur les péripéties de la navette parlementaire de l’époque, cette disposition avait été supprimée au Sénat. C’est l’une des mesures auxquelles nous devons réfléchir.
De la même façon, vous l’avez évoqué, la formation des professionnels et leur sensibilisation à ces questions doivent évidemment être renforcées. Elles l’ont été dans le cadre de la loi Schiappa. J’avais également défendu un amendement en ce sens. Je pense que tous les établissements doivent mettre en place des procédures très claires de contrôle et de remontée des violences, à l’image de ce que les Apprentis d’Auteuil, par exemple, ont mis en œuvre dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance.
Telles sont les mesures auxquelles nous réfléchissons depuis quelques mois. Elles feront l’objet d’annonces dans le courant du mois de novembre dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux enfants.